Guerriers bakalaïs. - Dessin de Castelli,
d’après une photographie de Houzé
de l’Aulnoit, in Griffon du Bellay, 1865.La "découverte" du Gabon eut lieu entre 1471 et 1475, dans des circonstances inconnues. Les Portugais donnèrent à l’Estuaire le nom de Gabon : Rio de Gabao, rivière du manteau, du caban, car la forme de cet estuaire rappelait celle d'un caban de marin.
Les premières populations rencontrées furent les populations côtières, dont les Myènè. Ceux-ci eurent des rapports commerciaux privilégiés avec les Européens, de part leur position stratégique sur la côte, entre les Européens et les populations de l’intérieur.
Le Gabon fut beaucoup visité par les navigateurs commerçants et les ecclésiastiques des XVIIe et XVIIIe siècles, et au XIXe siècle par des Officiers de Marine, des commerçants et des naturalistes.
Tous ces voyageurs nouèrent des relations économiques, affectives ou politiques avec les Gabonais, et rapportèrent de nombreux documents écrits et iconographiques sur le pays et ses habitants.
Le groupe linguistique myènè (groupe B10 dans la classification de Guthrie) comprend les parlers suivants : mpongwè, galwa, ajumba, enènga, orungu, nkomi (selon les estimations les plus courantes, entre 30 000 et 60.000 personnes, soit environ 5% de la population gabonaise).
L’emprunt étant le résultat d’interaction de cultures différentes, l'étude du contexte historique et social de l'époque où s'est mis en place le phénomène est nécessaire. Pour celà on étudiera brièvement l'histoire de la pénétration européenne au Gabon, à travers le commerce, la christianisation et la politique expansioniste française.
L’analyse de l’emprunt doit passer par la comparaison du modèle original avec son imitation. Le mot d’origine, le modèle, peut-être plus ou moins déformé lors de sa reproduction, de telle sorte qu'on ne puisse le reconnaître. Plusieurs critères d’identification existent :
- les critères historiques : on étudie l’histoire de l’élément emprunté et éventuellement celle de l’objet s’y rapportant.
- les critères phonétiques : il sagit de comparer les systèmes phonétiques, leurs incompatibilités.
- les critères morphologiques : la structure d’un mot peut être une indication de son origine.
A partir de cette comparaison on pourra étudier le principal problème linguistique posé par l’emprunt : l’adaptation au système phonologique (les sons) de la langue emprunteuse.
Les causes de l’emprunt :
- nécessité pratique : on emprunte ce dont on manque.
- raison de coeur : snobisme, mots se reférant à des objets de luxe.